tous les pays ; théoriquement, ils se distinguent avantageusement du reste du prolétariat par leur intelligence nette des conditions, de la marche et du but du mouvement prolétarien.
Le but immédiat des communistes est le même que celui de toutes les fractions du prolétariat : organisation des prolétaires en parti de classe, destruction de la suprématie bourgeoise, conquête du pouvoir politique par le prolétariat.
Les propositions théoriques des communistes ne reposent nullement sur des idées et des principes inventés ou découverts par tel ou tel réformateur.
Elles ne sont que l’expression générale des conditions réelles d’une lutte de classe existante, d’un mouvement historique évoluant sous nos yeux. L’abolition d’une forme donnée de la propriété n’est pas le caractère distinctif du communisme.
La forme de la propriété a subi de constants changements, de continuelles transformations historiques. La Révolution française abolit la propriété féodale en faveur de la propriété bourgeoise.
Le caractère distinctif du communisme n’est pas l’abolition de la propriété en général, mais l’abolition de la propriété bourgeoise.
Or, la propriété privée bourgeoise est la dernière et la plus parfaite expression de la production et de l’appropriation des produits sur la base des antagonismes de classes, de l’exploitation des uns par les autres.
En ce sens, les communistes peuvent résumer leur théorie dans cette proposition : abolition de la propriété privée.
On nous a reproché, à nous autres communistes, de vouloir abolir la propriété personnelle acquise par le