Aller au contenu

Page:Tertullien - Œuvres complètes, traduction Genoud, 1852, tome 2.djvu/233

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

mages les protége maintenant eux et les astrologues ? Aujourd’hui la science vient du Christ : c’est l’étoile du Christ, et non celle d’un Saturne, d’un Mars, ou de tout autre mort semblable, qu’elle observe et annonce. Ces spéculations, en effet, n’ont été tolérées que jusqu’à l’Evangile, afin que le Christ une fois sur l’horizon, personne ne se permît de calculer sur les astres la naissance de qui que ce fût. « Cet encens, cette myrrhe, cet or qu’ils offrirent au Christ encore enfant, » furent comme le terme des sacrifices et de la gloire mondaine que le Christ devait anéantir. Voilà pourquoi un songe, envoyé sans doute par la volonté de Dieu, leur conseilla de retourner dans leur patrie, mais par une tout autre voie que celle qui les avait amenés, c’est-à-dire d’abandonner leur secte ; mais n’avait pas pour but de les soustraire à la persécution d’Hérode, qui réellement ne les poursuivit pas, ignorant par quelle voie ils s’en étaient allés, parce qu’il ignorait par quelle voie ils étaient venus. Tant il est vrai que par là nous devons entendre la voie droite et la science Véritable. Aussi leur est-il formellement prescrit de marcher désormais dans d’autres sentiers. Il en est de même de cette autre espèce de magie qui opère des prodiges et lutta même contre Moïse : la patience de Dieu la toléra jusqu’à l’Evangile. Dès ce moment, en effet, Simon le Magicien, déjà converti, mais retenant encore quelque chose de sa doctrine de bateleur, au point de vouloir ajouter aux prestiges de son art, en achetant le Saint-Esprit par l’imposition des mains, Simon est maudit et retranché de la foi par les Apôtres. Un autre magicien qui, devant le proconsul Sergius Paulus, résistait aux mêmes Apôtres, fut puni par la perte de la vue. Ainsi, sans doute eussent été traités tous les autres astrologues, s’ils avaient rencontré les Apôtres. Toutefois, puisque la magie est châtiée, l’astrologie qui en est une espèce, est condamnée avec le genre auquel elle appartient. Depuis l’Evangile, on ne trouve ni sophistes, ni chaldéens, ni enchanteurs,