Page:Textes choisis (Leonardo da Vinci, transl. Péladan, 1907).djvu/310

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

vêtus d’une fine enveloppe sur laquelle la peau ferme et résistante est placée. Et non content du bénéfice que leur donne leur forte écorce, au-dessus d’elle, des épines fortes et pointues empêchent la main des hommes de leur luire ?

Alors, le figuier se mit à rire avec ses fils et quand il eut fini, il répondit : — L’homme est d’un tel esprit, qu’il te récolte avec les gaules, les pierres ; et les serpes fourragent dans tes rameaux, faisant peu de cas de tes fruits qui tombés sont foulés aux pieds avec les cailloux, de façon qu’ils sont écrasés et arrachés de leur armature : moi, on me prend soigneusement dans les mains, tandis qu’on t’aborde avec le bâton et les pierres. (CA. 67, v.)

MAUVAISE COMPAGNIE.

540. — La vigne vieillie sur le vieil arbre tomba en même temps que lui et fut entraînée par son triste compagnon dans la même ruine. (R. 1314.)

541. — Le saule qui, par ses longues frondaisons, veut croître jusqu’à dépasser toute autre végétation, pour avoir fait compagnie avec la vigne, qui chaque année se boit, fut encore estropié. (R. 1314.)

LE TROÈNE ET LE MERLE.

542. — Un troène sentant sur ses subtils rameaux, remplis de fruits nouveaux, les coups de