Page:Thébault - Les logiciels libres en documentation, 2004.djvu/23

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

Choix de logiciels

Le choix des logiciels testés s’est porté sur un assortiment de quatre applications aux buts différents, mais dont aucun n’est spécifiquement un logiciel documentaire.

Ce choix s’explique par l’absence de logiciel spécialisé dans la gestion d’un fonds documentaire tel que nous l’entendons en France. Rappelons que le monde anglo-saxon, qui est le moteur principal de la programmation et même au-delà du système de pensée actuel, ne conçoit pas la documentation comme une activité séparée de la bibliothéconomie, mais comme une spécialisation de celle-ci. Le monde anglo-saxon ne possède donc pas de centres de documentation, mais des bibliothèques spécialisées, qui sont donc équipées de logiciels destinés aux bibliothèques.

De plus, la place comme le temps dont je dispose, ainsi que mon expérience, ne m’autorisent pas de réaliser des tests poussés, me permettant de conclure sur un conseil adressé aux documentalistes du type « Choisissez ce logiciel, il pourra répondre à tels besoins.» Je n’ai pas non plus les compétences techniques me permettant d’installer en vue de tests des logiciels complexes. C’est ainsi qu’il m’était impossible de faire un banc d’essai comparatif de logiciels remplissant tous la même tâche. Enfin, les outils logiciels liés au XML étant traités par Jérôme Bill dans son mémoire, je me contenterai de vous y renvoyer pour plus d’informations.

Donc, plutôt que de tester différents logiciels complexes aux utilisations identiques, j’ai choisi, en fonction de l’offre disponible, de proposer des évaluations limitées de logiciels aux fonctionnalités différentes, tout en essayant de donner un aperçu des possibilités offertes par le logiciel libre : celles-ci ne se limitent en effet pas au simple catalogage d’un fonds documentaire. Il tire en effet de son expérience collaborative et de travail en réseau des principes mis en œuvre dans la conception d’outils intéressants. Comme je l’ai dit plus haut, la conception même des logiciels libres fait qu’ils sont extrêmement portables d’une plate-forme à une autre. Le tableau 1 qui présente les plates formes supportées par les logiciels testés en est une illustration.

Deux des logiciels sélectionnés ont pour ambition de proposer une solution de gestion de fonds de tailles différentes : Koha et Avanti. Le premier permet de gérer une bibliothèque de grande taille. Il n’est pas le seul dans ce cas, mais il a sur ses concurrents quelques avantages :

  • il peut être évalué en ligne, à partir de la copie de la base d’une bibliothèque déjà existante (tout comme MyLibrary et PMB-PHP MyBibli);
  • il existe en version française (ce qui facilite son utilisation, et qui est un facteur déterminant pour qu’il soit accepté par de nombreux documentalistes) ;
  • certaines des caractéristiques de son développement, comme l’impératif de l’interface agréable (qui facilite l’acceptation du changement), et l’obligation