avec lui la traversée sur le Celtic, et qui s’avançait la main tendue :
— Déjà de retour ?
— Archie malade.
— Oui, je sais… Et qu’a-t-il donc ?
— La dysenterie, j’ai peur… Y a-t-il encore un départ pour le Cap, aujourd’hui ?
— Je l’ignore. Tous les trains sont réquisitionnés pour les approvisionnements et les troupes. En tout cas, si vous voulez partir, il vous faut l’autorisation du Major Général. Je vous accompagne à la Place.
Et tout en cheminant, il lui raconta l’histoire d’une haute selle incrustée d’ivoire, ramassée à Omdurman, et dont son colonel lui interdisait l’usage.
Dingley s’efforçait de paraître attentif à son récit, mais il n’y parvenait pas. Une seule chose l’intéressait : se trouver le plus tôt possible en présence du major Carey. Mais dès qu’il l’eut rencontré et qu’il en eut appris qu’un train partirait pour Capetown, ce soir, à 10 h. 35, l’existence du major Carey lui devint à son tour indifférente et