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Page:The Power of lust (extract A night in a moorish harem), 1991.djvu/13

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Chapitre II

L’histoire de la dame Espagnole

Nous vivions à Séville. Lorsque j’eus seize ans, mes parents me promirent en mariage à un riche seigneur, que je n’avais vu que deux fois et que je n’admirais pas. Mon amour allait déjà à Carlos, un jeune et bel officier qui venait d’être promu lieutenant pour sa bravoure. Il était bien fait, ses cheveux et ses yeux étaient aussi sombres que la nuit et il savait danser à la perfection. Mais je l’aimais surtout pour son doux sourire conquérant.

Le soir du jour où mes parents m’annoncèrent leur décision, j’allai m’isoler à l’orangeraie, dans la partie la plus éloignée de notre jardin, pour me désoler sur mon sort. Au milieu de mon chagrin, j’entendis la voix de Carlos qui m’appelait. Est-ce cela pouvait être lui, alors qu’il avait été banni de la maison et que je ne m’attendais plus à le revoir ?

Il sauta depuis le mur du jardin, me prit dans ses bras et couvrit mes cheveux de baisers, car j’avais caché en rougissant mon visage sur ma poitrine. Puis nous parlâmes de notre triste sort. Carlos était pauvre et il lui était impossible de m’épouser sans le consentement de mes parents ; nous ne pouvions que mêler nos larmes et nos regrets.

Il me conduisit à un talus herbeux caché sous les orangers et les rosiers, puis il m’attira sur ses genoux et embrassa mes lèvres, mes joues et mes yeux. Je ne le grondai pas, car ce serait notre dernière rencontre, mais je ne lui rendais pas ses baisers passionnés. Je n’avais jamais de ma vie ressenti