Aller au contenu

Page:The Power of lust (extract A night in a moorish harem), 1991.djvu/36

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

C’était trop cruel. J’avais pu supporter ses soupçons sur la perte de ma virginité, parce que c’était le résultat de ma propre folie. Mais j’avais subi ce viol horrible sans aucune faute de ma part. Il ne se coucha plus jamais avec moi et ne m’a plus jamais pris dans ses bras, bien que nous ayons continué à vivre ensemble. Jeune femme dans la fleur de l’âge et à peine initiée aux mystères du mariage, j’étais condamnée au célibat. Des pensées libertines m’occupaient l’esprit jusqu’à ce que mon fourreau se mette à frissonner et que ses lèvres deviennent humides et gonflées de désir pendant des heures.

J’ai recouru aux moyens qui m’avaient fait perdre ma virginité, mais j’étais dans un état d’agitation constante. Mon mari me soupçonnait toujours et je décidai de lui en donner des motifs. Il me semblait que désormais aucun homme ne pourrait me satisfaire ; je rêvais d’avoir l’occasion de donner libre cours à mes passions.

À cette époque une flotte russe faisait escale dans le port. Le mari de ma sœur était officier de marine et il lui incombait d’aider les officiers russes à se divertir. Aussi ma sœur donna-t-elle un bal masqué où ils furent invités. Mon mari ne voulut pas y aller, mais il ne fit aucune objection à ce que j’y aille et passe toute la nuit chez ma sœur.

Ma chambre ouvrait sur le passage qui reliait la salle de bal à la véranda. Je me procurai une longue et ample robe de nonne qui me couvrait du cou jusqu’aux orteils ; elle avait aussi une capuche qui me cachait la tête et le visage. Sous ce déguisement, j’avais une robe — ou plutôt un déshabillé — de danseuse ; à part mes bas et mes chaussons, elle se composait d’une veste de drap d’or et d’une jupe de batiste la plus fine. La veste n’avait pas de manches ni d’épaules et découvrait ma poitrine jusqu’aux mamelons. Si je me déplaçais rapidement, la jupe courte et vaporeuse dévoilait mes cuisses nues.

Dès que les invités commencèrent à se rassembler sur le parquet, je