Page:The Power of lust (extract A night in a moorish harem), 1991.djvu/86

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concernant le harem pendant qu’il allait s’assurer de son autorité auprès des troupes.

La conspiration et la cérémonie du couronnement, à laquelle j’assistai, furent parfaitement réussies, et le nouveau sultan régna sans opposition. Fatima était la reine absolue du harem. Elle me gardait autant que possible à l’écart du nouveau sultan, même si elle lui permettait d’avoir libre accès aux autres femmes. Lui saisissait toutes les occasions de me parler, mais je l’évitais avec horreur. Je ne pouvais pas oublier la scène de l’assassinat.

Un soir qu’il était plus pressant dans ses attentions, Fatima m’appela dans une pièce isolée. Elle me dit de m’allonger sur le lit et, comme je lui obéissais, elle retourna mes jupons sur ma tête. J’avais si peur de cette belle tigresse que je n’osais bouger ; j’implorais seulement sa pitié.

« Allonge-toi, je ne te ferai pas de mal », dit-elle, et, ayant écarté mes cuisses, elle pénétra mon fourreau de ses doigts. J’entendis un « clic » de ciseaux et ressentis une douleur légère mais vive. Je mis ma main involontairement à cet endroit et sentis que ma virginité avait disparu.

« Maintenant, dit-elle, tu ne feras plus de charme au sultan sous prétexte d’être vierge ».

J’éclatai en larmes de honte et de colère et retournai dans ma chambre, le sang coulant sur mes cuisses.

Le lendemain soir, le sultan entra dans les appartements des femmes. Fatima m’ordonna à la hâte d’aller faire une course.

« Ne sois pas trop dure avec cette pauvre fille, dit-il.

— Pauvre fille ! rétorqua-t-elle avec mépris. Elle a couché avec la moitié des hommes du Yémen.

— Je prendrais bien les paris là-dessus, dit-il.

— Très bien, dit-elle. Si tu as raison, tu coucheras avec elle ce soir. Si j’ai raison, c’est moi qui disposerai d’elle ».

Cette conversation se poursuivait à voix basse, mais je parvins à l’entendre. Elle se leva et me demanda de la suivre. Le Sultan entra derrière nous dans la chambre à coucher.