Page:The Power of lust (extract A night in a moorish harem), 1991.djvu/87

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« Maintenant, voyons cette dévergondée, dit-elle, et sois satisfait ».

Le sultan, bien que très brutal, était très embarrassé. Mais il m’attira vers lui, passa ses mains sous mes vêtements et avec son doigt s’assura que ma virginité avait disparu. Je fus alors renvoyée, les joues enflammées de rage et de honte, puis les deux diables passèrent la nuit ensemble. Une fois encore après cela, le Sultan chercha une occasion d’être seul avec moi, ce que je refusai. Les yeux perçants de Fatima s’en aperçurent et mon destin fut scellé.

Ce soir-là, des eunuques me saisirent dans ma chambre, je fus ligotée, bâillonnée et cousue dans un sac. On me porta en silence sur une courte distance, puis le grincement d’un bateau et le clapotis de l’eau me révélèrent l’affreux sort qu’on me destinait. Je ne pouvais pas bouger ; je ne pouvais pas appeler. On me souleva, on me jeta à l’eau et j’entendis un bateau s’éloigner.

Je m’enfonçai lentement sous les vagues, mes vêtements devinrent trempés, l’eau atteignit mes narines. Je fis une prière désespérée à Allah ; en réponse j’entendis un bruit de rames qui augmenta peu à peu jusqu’à ce que je sois totalement immergée et que je m’évanouisse.

Quand je repris conscience j’étais étendue au fond d’un bateau, la douce lumière de la lune inondait mon visage et les yeux d’un jeune homme me fixaient d’un air sérieux. Il dut être rassuré par ce qu’il voyait.

« Douce Houri du paradis, elle vit », dit-il d’un ton tendre et viril.

Il n’arrêta pas de me prodiguer des soins jusqu’à ce que je sois complètement rétablie et que mes poumons soient vidés de leur eau. Puis il m’installa au fond du bateau avec sa veste pour oreiller.

« Reste tranquille, dit-il, on peut nous observer ».

Il rama silencieusement jusqu’au rivage, dans les faubourgs de la ville où il m’accueillit dans une petite maison que nous atteignîmes sans encombre. Il m’offrit délicatement quelques-uns de ses vêtements