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Page:TheatreLatin1.djvu/201

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un PLAUTE. Phéd. Que le ciel t’écrase l Pargeut dont vous avez besoin. ll m`a chargé de vous Curc. De grâce, rafraîcliissez-moi pour ma bien- répondre qu'il aurait souhaité de vous obliger ct de venue. satisfaire à vos désirs, comme un ami doit en user Phéd. (il évenfe Jeparasile.) Très-volontiers. avec son ami; mais qu’il se trouvait aussi 1ui—même Curc. Que faites·vous donc? dans le plus pressant besoin d’argent. · Phéd. Ou te rafraîchit. Phéd. Tu m’assassines avec une pareille réponse. (Jura. Ce n’est pas du vent que je vous demande. Cure. Je vous sauve auuontraire; oui,je prétends Phéd. Que veux-tu donc? vous sauver. Après cette réponse je m‘en vais sur les Cure. Des rafraîchissements solides , pour me re- places publiques, désespéré du succès demon voyage. mettre en bon état. J’aperoois uu militaire, je l’aborde,je le salue. Bon· Phéd. Que Jupiter et tous les dieux te canton- Jour, me dit-il; puis il me prend la main , et me ti- dentl rant à 1’écart s’informe des motifs qui m’amèneut Curç, Je mc meurs, je I1`y vois plus , j'ai la bou- en Carle. Je lui dis que j’y venais pour mon plaisir. che amère , mes dents se rouillent, mon gosier se Alors il me demande si je connaissais à Epidaure le dessèche de faim, mou ventre se creuse et se fond. banquier Lycon. Je lui réponds que jc le connaissais. Niéd. Tu vas manger quelque chose. « ——- Connaissez-vous Cappadox, marchand d’escla- Cure. Je ne veux pas quelque chose : je demande « ves?-· Je suis allé chez lui quelque1`ois.~Maisque un bon plat bien determine. « lui voulez-vous? - C’est que je lui ai acheté trente Phéd. Est·ce que tu sais ce (]-U1 nous reste? « mines une jeune fille, avec ses hardes et ses bijoux, Curc. J’aimera1s mieux savoir ou sont ces restes : a qu’il m’a fait payer dix mines en outre.- L’avez- je les aurais bientôt rassembles, et mes dents se- « vous payé? — L’argeut est chez ce banquier que raient bien vite à la besogne. « je viens de vous nommer, chez Lycon, a qui j'ai P/zéd. Nous avons dujambon, de la panse, une « mande de retirerlajeune ülle, les habits et les bi- tétine de truie. « joux, des mains de Cappadox, et deles remettre à la Cure. Vous avez tout cela, dites-vous! Mais dans « personne qui lui présenterait une lettre marquée la boucherie peut-être. _ « de lll0l1 cachet. ¤ Après ret entretien , je quitte le P/iéd. Point du tout, dans des plats 1 on te les a militaire. ll me rappelle aussitôt etmïnvitca dîner. préparés , sachant ton retour. Je me serais fait un `cas de CODSCIEDCC de le refuser. Cure. Surtout ne me trompez pas. — Si nous allions nous mettre à table, me dit-il? P/iéd. Puisse celle que j’aime m’aimer autant que - Tapprouve fort cette pensée. Je n’aime pas à re- je hais le mensonge! Mais tu ne m’as rien dit de ta tarder le repas du jour; cela fait tortà ceux de nuit. commission. 'l`out_était prêt, et à notre arrivée nous nous mettons à Cure. Je n’ai rien rapporté. table. Après avoir bien mangé et bien bu, il demande P/aid. Dieux! tu m’as tué. des dés. Il me provoque, j’accepte. Je mets mon Cure. Je peux vous ressusciter si vous me secon- manteau pour enjeu, lui son anneau. Il invoque dez. Parti d'ici par votre ordre, je suis arrivé en Planésie. Carie. Je vais trouver votre ami pour lui demander Pkéd. Ma maîtresse? Pfupdr. Vin’ aquam? Cure., Si frustulentn ’st, da , obsecro , Ut decct vclle homiucm amicum amico, nique opitularier, hercle, obsorbeam. Respondit mihi Danois verbis, atque adeo tidcliter, Phmdr. Vae capiti tuo. Curc. Obsecro, hercie, facite veu- Quod lilii est, item silii esse maguam argenti inopiam. tum ut gaudeani. Plzœdr, Pcrdis me tuis dictis. Cam:. Imo servo , et servatum Phœdr. Mamma. (Zum. Quid facitis, qnzeso? Palm. Ven- volo. tum. Cure. Nulo equidem mihi Postquam mihi responsum ’st abeo ab illo mœstus ad fo- Fieri ventulum Pliœdr. Quid igitur vis? Cure. Bac, ut rum , 315 ventum gaudeam. 325 Me illo frustra advenisse : forte adspicio miiilem; Phœdr. Jupiter le dique perdant. Curc. Perii; prospicio Adgïediorhominem, sâlutp advenieusidâalve, iuquitmihi; purum, Pre endit dextram, se uc t, rogat qu veniam Cariam. Os amarum habeo, denteis pleuos, lippluut fauceis fame Dico me illo udvenisse , animi causa : ibl me iuterrogal, Ita cihi vacivitate veuio laxls laclibus. ’ Ecqueiu iu Epidauro Lycouem trapozitam gnoveriin? 350 Phœdr. Jam edes aliq uid. Cure. Nolo, hcrcle aliquid : cer- Dico mc gnovisse : quid lenonem Cappadoccm? annuo tum quam aliquid mavnlo. ’ Visitasse. Sud quid eum vis? Quia de illo emi virginem Phœdr. Imo si scies, reliquiœ quœ siut! Cim-. Scire nimis Triginla minis, vesteni , aurum zct pro tis decem coadcedunt luhel 330 mime. Ubi sicnt; nam illls conventis sanc 0pu'st meis dcntibus. Dedisti tu argeutum , inquam? Imo apud trapezitam situm Phœdr. Pernam , abdomen, sumeu, suis rlandium. Sl. Cum Ain’ tu omnia hmc? B lllnm qucm dixi Lyoonem; nique ei mandavi, qui anulo In carnurlo forlussc dicis. Phwrlr. [mo in lancilius· 11190 ana Quan um saut pmta, postquam mimus venuuuia. cm. Tabuws obsisnatm aütulîwt. ut rïmtoveram. Vide, Ut mulierem a Ienone cum auro et veste alnluceret. Ne me ludas. Phœdr. Ita me amablt, quam ego amo, ut Postquam hoc milii narravit, abeo ab illo : revocat me in- ego hand mentior. Bas lico, Sed quo te mlsi, nihilo sum cerlior. Cure. Nihil acltuli. Vonat ad cœnnm; religio fuit, denegare nolui. Phœdr. Perdldlstl me. Cure. Iuvenire possim , si mihl ope— Quid si adeamus, ac decumbamus, inquit? Consilium pla• ram datis. cet. 360 Postquüm tut) jussu prolccltls sum, perveni in Cariam. Ncquc diem decel, me morâfi , neque I10Cli uocerier. Video tuum sodulem, argenti rogo uti facial copiam. Omnis res parala 'st, et nos, qulbus paratum ‘sI. arlsumus. îcircs velle graliam tuant; noluil, frustrarier : 340 Postquam cœnati nique atlpoli, lulos poscil. sibi in manum.