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206 PLÀUTE. Art. Allons, partons. tre, tâchant de gagner les bonnes grâces de la mère Pyr. Gardes, suivez—moi. par du bon vin, des bijoux, et des soupers somp- tueux. De la sorte il s’établit au mieux dans l’inti-

   D mité de la vieille, et saisit la première occasion de

J ' tromper la mère de la femme que mou maître , ¤ aimait. ll parvint à enlever la jeune lilleîi l’insu de sa SCEN E I- mère , et la transporta malgré elle à Ephèse, Tout ce que je pus taire, ce fut de m’embarquer aussitôt P“*EST*“°N· que j’appris l’ enlèvement de l’amante de mon mai- Pal. Spectateurs, je mettrai toute la complaisance tre. Je monte sur un vaisseau , pour lui porter à Lé- possihleà vousexpliquer Iesujet, st vous avez la bon- pante la nouvelle de cet événement. A peine som- té de m`écouter. Que celui qui ne veut point prêter mes-nous en pleine mer, que des pirates qui nous ‘ attention veuille bien sortir, et faire place a un au- poursuivaient s’emparent de notre vaisseau Je fus diteur plus honnête. Maintenant que vous êtes ras- donc pris avant d’avoir pu remplir mon message gemhlés dans ce lieu agréable, ,18 VHIS VOUS dire IB auprès de mon maitre. Le pirate qui me fit prison- titre et le sujet de la comédie que nous allons repré- nier me donna à ce militaire. Quand il m’eut emme- senter. Son nom en grec est Alazon (Vantard) et né chez lui , je vis la maîtresse de mon maitre, que Fanferon en latin. (Montrcmt la tiecomtzon )Cette _j’avais connue En Athènes. Dès qu`elle m'aperçut, ville est Éphèse. Le militaire qui vient de s’en al· elle me lit d’un coup d’œil signe de ne point la ler à la place publique est mon maitre, homme vain, nommer : bientôt, dès qu’elle le put, elle me com- effronté, débauche, menteur, et séducteur déhonté. mimiqua tous ses malheurs; elle me dit qu’elle Il va disant que toutes les femmes le poursuivent, désirait s'échapper de cette maison, rejoindre à tandis qu’e|les se moquent de lui en tonte occasion. Athènes mon maitre, objet de sa tendresse, et fuir Les courtisanes même ne Vaccuilleut qu en lul à jamais ce militaire , qu’elle avait en horreur. faisant la grimace. Il n`y 3 p3S lûllglümps que je le instruit de cette résolution , j’écris une lettre que je sers : je veux vous apprendre comment je sms passé cachette secrètement 1 je la conlie à un marchand , à son service, et quel était mon maitre auparavant. qui se charge dela remettre ii mon maitre qui était Prêtez-moi toute votre attention zje vais commencer à Athènes, tout entier à son amour. Je le pressais l’histo1re. J ’ avais pour maitre a Athenes un excellent de venir ici. jeune homme. ll aimait une courtisane appelée L’avis lui parut bon, car il accourut aussitôt: il Plulooomasie, dont la mere etant Athenienne, et qui loge près d’ici, chez un aimable vieillard qui fut au. 1’a1ma1t·auss1 eperdument. Cette, reciprocité est le trefois l’hôte de son père. L’excellent homme favo- seul véritable amour. Il fut envoye a Lépante, chargé rise les amours de mon ancien maître : il nous des 3ff3.l.l'6S G8 g|.'3l’lClC ¥épUbl1¢]tlB. DHIIS IB Gxcllie, DORS seconde de SOD zele Ct dB SCS CUDSCIIS. meme temps ce _militan·e fanfarou vint par hasard J'ai préparé ici de vastes intrigues qui facilitent les à Athenes, s’insmua chez la maîtresse demon mal- entrevues des deux amants. J’ai percé le mur de la ACTUS SECUNDUS_ Insinuat sese ad illam amicam heri mei , tou Obcœpit ejus matri suhpalparier SCENA PB[MA_ Vino, ornamentismpipnrisque opsonüs. Itaque intimum ibi se miles apuvl lenam fecit. PALESTRIO. Ubi primumlevenit Militi huic ohcasio , Mini ad enarrandum hoc argumeutum ’st comites , S'·lblm1l¢¤5ül1 Iam · mam mvlîws l _ _ U0 5i ad auscultandum vostre crit benîgnîlnm so Qual? PEFW mms &“P·‘h‘*î ‘ Mm ls ulluë mmm Qui uutem uuscultare nolit , exsurgat feras, Conjicit rn navem Miles , clam matrem suam, Ut Su um œdœt mh quj mscumœ wi; Enmque iuvitam huc mulierem in Ephesum advehlt. Nuuc , qua adsedkitls causa in festlvo loco, Ego quantum vives possum , milii nnvem pam , cnmœain. mm modo ncluri ·¤mus, Ut ¤¤·i¤¤¤¤ *=¤¤**¤· ^*¤~¤¤ ¤*#=*¤¤· =u·>· , "5 Et ugnmpnmm , et mmm ,,,,;,5, €;,,q,m._ gg inseendn, ut cam ren: Naupaetum ad herum nunciem. Alnzon graace hulc nomen est comœdiaa, Ubi sumus prevenu tn altum , id quud volunt, Id nos |at.ll1eGl0I'i0su¤1 dicimus. Capiunt prœdonesnavcm illam uhl vectus ful. une oppidum Ephestfst: idem est Miles mous herus , Prius PÈ•’l1» ¤¤¤_m ud lwruw §'¤¤l » (D10 lt? 0b<>œP¤¤¤m· Qui hiuc ad fortlmabiit , gloriosus, inpudens, W9, QUI me ceptt , dat me lnuic dono Milnti. 1*20 Stercoreus , plenus perjuri atque ndulteri. 90 Hic postquam in œdeis me ad se duxit domum, Ait sese ulLr0 omneis mulieres sectarier. Video illum amieam herilem , Athenis quœ fuit. Is deridlculukt, quaqua incedlt , omnibus. Uhl contra ndspexit mu . oculis mihi signum tledit, Itaque lucie meretriccs , labiis dum ductant eum , Ne se adpellarem zdeinde, postquam obcasio ’st, Majorem partem viclea valgis saviis. Conqueritur mecum mulier fortunes suas. l25 Nam ego hand dlu apud hum: servitutem servio. 95 Ait suse Athenes fugere cupere ex liac dumu , · ld volu vos sclrc, quomodo ad huuc devenerlm Suse illum amare meum herum , Athenls qui fuit : lu servitutem , ab eoquoi scrvivi prius. Neque pejus quemquam odisse , quam istum Mi litem. Date operam: nam nunc argumentum oxordiar. _ Ego , quuniam inspexi mulierls sententiam , Erat herus Athenis mihi adulescens Oplumus. Cepi tabellas, consignavi clanculums ' W) ls amahat meretrlcem maire Athenis Atlitis, too Dedi mercatori, qui ad illum deferat Et illa illum contra. , qui est amor eullu optumus. Meum hernm , qui Athenis fuerat, qui banc amaverat, ls publlce legatus Naupaclum hlnc fuit, Ut ls hun venlret : is non sprevit uuneium; Magnat ret puhlicai gratla. Nam et venit , et is in proxumo heic dovorlltur lnterlhl hic miles lotte Athenes advenit; Apud suum paternum hospitem , lepidum senem. 136