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Pal (à Pleuside.) Quelle autre qualité vous sou- dispenser de faire ce présent à celle qui m`a puri· haiteriezwousavous-méme, si vous en aviez le choix? fiée : Pallumeuse de cierges est mécontenle depuis Pleus. Une reconnaissance égale aux services longtemps de n’avoir rien reçu. Mo sage-femme que votre zèle me rend. (à Péripleczomène.) Je suis s’est plainte ai moi de ce qu’on lui a envoyé un trop vraiment fâché de vous être à charge. mince cadeau. Commentl vous ne ferez rien remet- Pér. Vous êtes fou. Dépenser pour une méchante tre à la nourrice des esclaves nés dans la maison? =¤ femme ou pour un ennemi est une extravagance. Toutes ces dépenses, et tant d’autres, nfempêchent Ce qu’on dépense pour un hôte chéri ou un ami est de prendre une femme, qui m’étourdirait de pareilles de l’argent bien employé; et les frais d’un sacrifice sornettes. aux dieux sont un gain très-sage. C’est une bonté Pal. Les dieux vous sont propices. Car si vous des dieux que de m’oft`rirl’oocasion de donner l’hos- perdez une fois votre liberté, vous aurez de la pitalité à un ami qui voyage. Mangez, buvez, ne peine à la recouvrer. vous gênez pas avec moi, et faites provision de Pleus. C’est pourtant une tâche honorable , gaieté. Ma maison est libre, je suis libre; usez de quand ou est riche et bien né, que d’élever des en- moi sans façon. J’aurais pu , grâce aux richesses que fants qui soutiennent notre nom et celui de nos an- les dieux m’ont données, épouser une femme d’une cêtres. grande naissance z mais je ne veux point introduire Pér. Quand j’ai tant de parents, qu’ai-je besoin dans ma maison quelque grondeuse qui aboie sans d’enfants? Je vis maintenant heureux et tranquille, cesse après moi. à ma façon, et maitre absolu. Je mourrai de même. Haus. Et pourquoi? élever des enfants est un si Je donnerai mes biens à mes parents,et leur en ferai doux fardeau! le partage. Ils mangent chez moi, ont soin de moi, Pér. La liberté est bien plus douce encore. s’intéressent à toutes mes actions, préviennent mes Pal. Vous agissez aussi sagement que vous con- désirs. Ils sont là avant le jour, pour mc demander seillez. si j’aibien dormi la nuit. Jeles considère comme Pér. Car enfin une bonne femme, sion en épousa mes enfants; ils m’env0ient des cadeaux. Font-ils un jamais une , où la trouverai-je? où en trouverai-je sacrifice, ils me réservent la meilleure part; ils une qui me dira : « Mon ami, achète de la laine m’invitent à manger les entrailles de la victime. pour te faire un bon manteau, des habits bien Ils me prientà dîner età souper chez eux. Celui qui chauds, afin que tu n’aies pas froid l’hiver. » Une me donne le moins est désespéré. lls luttent de li- femme ne me dira jamais cela. Mais avant le chant béralité. Cependant je me dis tout bas : Ils en veu- du coq, elle me révcillera pour me dire : « Mon lent à mon bien : c’est pour cela qu°ils nfenvoient mari, donnez-moi de quoi faire un cadeau à ma des cadeaux et des presentsà l‘envi l`un de l’aut1·e. mère aux oalendes de mars (1). Donnez-moi un Pal. Vous avez cent fois raison; vous songez à hon maître d’hotel, un bon cuisinier, de quoi célé· votre personne, à vos intérêts, avec une prudence brer lescinq jours consacrésà Minerve,de quoi payer parfaite; et si vous vous portez bien, cela vaut la magicienne, la devineresse, Penehanteresse. ll mieux que d’avoir deux et trois fils. serait honteux de ne leur rien envoyer : de quel œil me regarderaient-elles ? On ne peut décemment se

Pér. Vraiment si j’en avais eu, je n’aurais pas manqué de soucis : j’en serais mort, je pense. Si mon fils avait fait une chute étant ivre, ou en


(1) Aux fêtes de Junon, patronne des dames romaines.


Es, hibe , animo obsequere mecum , atque onera te hilaritu· Tam obstetrix expostulavit mecum , parum missum sihl. diue. _ Quid? nutrici non missurus quidquum, quœ vernas Liberœ sont œdels; Iiber sum autem ego; me uti volo li- alii? 695 here. 675 Hzec atque hujns similia alia damna multa mulierum Nam mihi , deum virtute , dicam, propter divttias mecs Me uxore prohibeut, mihi quœ hujus simiieis sermonœ se- Lieuit uxorem dotatam genere summo ducere: rat. - Sed uolo mihi ohlatratrioem in zedeis intromittere. Pal. Di tihi propilji sunt, hercle : nam si istam semel ami- Ptcus. Cur non vis? nam procreare liberos lepidum ’st seris onus. Libertatem, haud facile te in eumdem rursus restitucs lo- Per. Hercle vero, liberum esse , id multo est lepidius. 080 cum. Pal. ’l'ute homo et alteri sapleuter poils es consulere, et Plans. At îlltce laus est, magno in genere et in diviliiû tihi. maxumis! 7II Per. Nam hona uxor, si ea deducta est usquam gentlum , Liberos hominem educare, generi monumcntum et sibi. Ubi cam possim invenire? verum cgone cam ducam do- Per. Quando haben multos conguatos, quid opus sit mihi mum liberis ? Quan mihi nunqunm hoc dicat : eme, mi vir, Ianam, unde Nuno bene vivo, et fortunate, atque ut volo, atque anime tibi pallium ut lubet. Malaoum et oalidum ooniicîatur, tunicœque hibernœ ho- Mea bone mea morte congnatis dicam , inter eos partiam. nm , 683 Illi apud me edunt‘,§ me curnut , visuot quid agam , acquit] Ne algeas hac hieme (hoc nunquam verbum ex uxore au- velim. 700 dm); _ Priusquam lueet , adsunt, rogitunt , noctu ut somnum mpg. Verum priusquam gall! cautent , quœ me somno suscilet, rim. Dicat : da mihi, vir, Calendis meam quod matrem juverit; Eos pro Iiheris habco; quiu mihl mittunt munera. Da qui farciat, da qui condiatçda quod dem quinquatribus Sacrulicant? dant inde partcm mîhi majorem, quam sibi , Praucantatrici , coiijeetrici , hariolu; nique aruspicse; 600 Abducunl. ad exta; me ad se, ad prandium, ad cocnam vo- Flagîlium ’s\, si nihil mitfolur; quo supcrcilio specit! cant. Tum piatrlcem elementer non potest quin munereni. lllemîserrumum se retur, minumum quimisit milui. 1tu Inmpridem , quia uilnl abstulerit, subccnset ceram. Illi inter se certant donis; ego hzec mecum mussito: ^