Page:Theuriet – Frida.djvu/84

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mêmes regards printaniers que Frida et se confondait avec elle…

Je serais longtemps resté sous le charme de ce rêve, si Kathe, entrant tout à coup, n’avait annoncé que le dîner était sur la table. — Les heures matinales avaient passé comme un vol d’hirondelle, et quand nous nous levâmes tous trois pour descendre à la salle à manger, nous nous aperçûmes seulement de la fuite du temps, en entendant au loin le beffroi de la Grosse Horloge sonner midi.

La nappe était mise dans la salle aux boiseries brunes où j’avais été introduit la veille, et qui servait de réfectoire et de parloir. Le soleil de décembre, filtrant à travers les vitres engivrées, changeait l’aspect de cette pièce qui, le soir, m’avait paru si rébarbative. Sous la lumière de midi, le perroquet, épluchant des graines de chènevis dans sa cage ronde, me sembla presque aimable et bon enfant. Mlle  Odile du Kœler elle-même avait une mine moins autoritaire, plus