car ils mettent dedans une maniere de vignots, Vignot petit poisson. qui est un petit poisson longuet, ayant l’escorce dure en façon de patinotre, laquelle ils mettent dans le trou quâd le poisson est hors, et ce en forme d’un doisil, ou broche en un muy de vin : dont le bout plus gros est par dedans, et le moindre dehors, sus la leure basse. Pierre tirant sus couleur d’emeraude. Quand ils sont grands sus le point de se marier, ils portent de grosses pierres, tirans sus couleur d’emeraude, et en font telle estime, qu’il n’est facile d’en recouurer d’eux, si on ne leur fait quelque grand present, car elles sont rares en leur païs. Leurs voisins et amis prochains apportent ces pierres d’une haute montagne, qui est au païs des Cannibales, lesquelles ils polissent auec une autre pierre à ce dediée, si naïuement, qu’il n’est possible au meilleur ouurier de
toresque. T. 18. P. 138, 183, 239, 338, 350, 390.) Cf. Americ Vespuce. Lettre à Lorenzo Medicis : « J’en ai vu dont le visage était percé de sept trous, chacun capable de tenir une grosse prune. Quand ils ont enlevé la chair, ils remplissent les cavités avec de petites pierres… quelquefois j’ai vu ces sept pierres larges chacune comme la moitié de la main… j’ai pesé plusieurs fois ces pierres et trouvé que leur poids était de près de sept onces. » Hans Staden. OUV. cité. P. 268 : « Ils ont la coutume de se percer la lèvre inférieure avec une forte épine. Ils y placent alors une petite pierre ou un petit morceau de bois ; ils guérissent la plaie avec un onguent et le trou reste ouvert. Quand ils sont devenus grands et en état de porter les armes, ils agrandissent ce trou et ils y introduisent une pierre verte, ordinairement si lourde qu’elle leur fait pendre en dehors la lèvre inférieure. » Cf. Gandavo. Santa Cruz. P. 114. — Léry. § viii. — Cet usage s’est perpétué jusqu’à nos jours. Cf. d’Orbigny. Voyage dans les deux Amériques. P. 168. — Biard. Voyage au Brésil. (Tour du Monde, no 81).