moins, auant dedans les païs : grand quantité semblablement de colliers blancs et noirs : aussi de ces pierres vertes, lesquelles ils portent aux leures, comme nous auons dit cy dessus. Les autres qui habitent sus la coste de la mer, où traffiquent les Chrestiens, reçoiuent quelques haches, couteaux, dagues, espées, et autres ferremens, patenostres de verre, peignes, miroüers et autres menues besongnes de petite valeur : dont ils traffiquent auec leurs voisins, n’ayans autre moyen, sinon donner une marchandise pour l’autre : et en usent ainsi. Donne moi cela, ie te donneray cecy, sans tenir long propos. Description du Toucan, oyseau de l’Amérique. Sur la coste de la marine, la plus fréquente marchandise est le plumage d’un oyseau, qu’ils appellent en leur langue Toucan[1], lequel descrirons sommairement, puisqu’il vient à propos. Cest oyseau est de la grandeur d’un pigeon. Il y en a une autre espèce de la forme d’une pie, de mesme
- ↑ Les plumes du toucan étaient fort estimées par les Américains. Cet oiseau est encore aujourd’hui fort recherché par les sauvages du Brésil : Ils en font des coiffures où ils mêlent ses plumes à celles de l’ara. Ces coiffures ont une valeur symbolique : M. de Castelnau (Ouv. cité. T. I. P. 447) eût occasion de voir dans la province de Goyaz, parmi les Indiens Chambious, plusieurs coiffures en plumes, de formes diverses, qui excitèrent son admiration. On les conservait dans une cabane sacrée, et si par malheur une femme avait tenté de les admirer ou simplement de les voir, une mort immédiate aurait puni ce sacrilège. Cf. F. Denis. Arte plumaria. Léry. § xi.
qu’un écu. » Ces articles sont encore mentionnés dans les contrats, passés entre armateurs et capitaines, que le temps a respectés. Cf. Fréville. Commerce maritime de Rouen. T. I. Passim. Gaffarel. Histoire du Brésil Français. P. 75-80.