qu’Henri IV » son ancêtre, Monsieur le duc d’Orléans n’aura pas à se mettre à l’école d’un Bonaparte. — Mais si Charles X eut le tort de n’avoir rien appris depuis Louis XVI, Philippe VIII monterait-il sur le trône pour tout oublier depuis Henri IV ? Quand M. Maurras nous affirme que « par ses besoins et ses mœurs, la civilisation actuelle est plus près d’un régime intermédiaire entre Louis XIV et Saint Louis que des assemblées de la Restauration ou des comités de la Convention[1], » nous reconnaissons les chimères comtistes du Système de Politique Positive plutôt qu’une vue réaliste de l’Europe moderne, et lorsqu’il fait ensuite remarquer que nous ne sommes pas au moment où l’on réclame « des constitutions et des chartes », il nous paraît qu’on ne les réclame pas, pour la simple raison qu’on les a. M. Maurras veut que la monarchie soit anti-parlementaire de tradition, et il s’écrie : « Qu’est-ce que le parlementarisme dans la tradition monarchique ? Une simple et funeste erreur du seul Louis XVIII[2]. » Et ailleurs : « Quant à la Restauration, que l’on calomnie, la vérité est que jamais l’expérience parlementaire ne fut tentée avec autant de loyauté et de talent ; qu’elle ait échoué, c’est la condamnation du système[3]. » Très bien. L’expérience parlementaire demandait de la loyauté et du talent chez le monarque comme dans le Parlement. Elle les a trouvés chez Louis XVIII. Elle a échoué avec Charles X parce que le moins qu’on en puisse dire est qu’en effet il manquait de talent, et que la violation de la Charte par les ordonnances marque un singulier aveuglement politique. Le vraie politique consistait, pour la monarchie, à suivre les conseils de Châteaubriand, car ce roussien, ce romantique et ce « perclus » est ici le vrai précurseur de Cavour et de Bismarck : identifier la monarchie et la Charte, la dynastie des Bourbons et l’ensemble des garanties, des privilèges que l’on désignait alors sous le nom de liberté politique.
Le gouvernement mixte qui s’appelle démocratie parlementaire est, en l’absence d’un autre, un compromis assez médiocre, mais sortable après tout et qui vivote. L’opinion française y est attachée sans enthousiasme comme à un moindre mal.
M. Maurras a écrit une Apologie du Syllabus. et sa raison ressort un peu au même ordre que la raison catholique promulguée par ce