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gustave

cher enfant, je promets de penser à vous, chaque jour dans mes prières.

— Merci ! oh merci ! dit Gustave, pour votre bonté et pour l’estime que vous venez de me témoigner. » Et n’en pouvant dire davantage, il se jette aux pieds du bon prêtre pour recevoir sa bénédiction.

— Il est temps de partir, dit madame Dumont, que l’émotion commençait à gagner ; je crois même qu’il est déjà tard. » Et après les adieux, elle sortit en compagnie de Gustave.

Quelques minutes plus tard, ils prenaient tous deux place dans le train qui devait les conduire à Burlington. Six heures après le départ, Gustave entrait dans la maison de son père, qui le reçut à bras ouverts. Une charmante petite fille se précipita vers lui en l’appelant du doux nom de frère, et en lui prodiguant mille caresses.

Le pauvre enfant, le cœur gros encore de la cruelle séparation du matin, répondait de son mieux à ces marques d’amitié ; mais bientôt, brisé par toutes les émotions de cette journée, il demanda à ses parents la permission de se retirer dans sa chambre.