chair ni le sang qui vous ont révélé ceci, mais mon Père qui est dans les cieux ; n’est-ce pas comme s’il disait : ce ne sont pas vos propres lumières, mais les lumières de mon Père qui vous ont révélé ceci ? Et quand le même Apôtre dit : La chair a des désirs contraires à ceux de l’esprit, etc., que veut-il signifier, sinon que le sens corrompu de l’homme est opposé aux inspirations généreuses qui nous viennent d’en haut. Enfin, quand saint Paul assure qu’il n’y a pas de condamnation pour ceux qui sont en Jésus et qui ne marchent, pas selon la chair, qu’enseigne-t-il, sinon que ceux qui, obéissant à ce même Jésus, n’écoutant pas la loi de leurs sens dépravés, ne seront point condamnés ? D’ailleurs les Juifs et les disciples incrédules comprirent que ces paroles : C’est l’esprit qui vivifie, la chair ne sert de rien, confirmaient ce que Notre-Seigneur avait dit. Ils comprirent que Jésus-Christ promettait de donner réellement un jour sa chair à manger et son sang à boire ; et comme ils ne croyaient pas cela possible, ils abandonnèrent Jésus, selon qu’il est dit au 64e verset de ce même chapitre. Dès ce moment-là, plusieurs de ses disciples l’abandonnèrent et ne marchèrent plus avec lui. Eh bien ! messieurs, ne dites-vous pas vous aussi : « comment peut-il nous donner sa chair à manger ? » Ne vous éloignez-vous pas de Jésus-Christ, en refusant de croire que dans l’Eucharistie, il donne réellement son corps à manger et son sang à boire ?
— Je ne croyais pas de rencontrer de bons protestants parmi les disciples de Notre-Seigneur, dit Gustave en souriant : il y en a même qui protestent dans l’Évangile.
— Ne soyez pas si sévère, jeune homme, dit M. Johnson avec chaleur, ces gens ont abandonné notre Sauveur, mais nous ne l’abandonnons pas ; nous croyons en lui et faisons tout en notre pouvoir pour le bien servir.
— Jésus-Christ n’a jamais promis quelque chose, dit M. Dumont, sans remplir sa promesse. Or, vous