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Page:Thomas - Le roman de Tristan, par Bédier, Tome II, 1905.djvu/102

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gô CHAPITRE _ I Séighurs, cest cunte est mult divers E pur ço Puni par mes vers, , , E di en tant cum est mester, 2110 E le surplus voil relesser. ïci diverse la matyre. Entre ceus qui soient cunter E del cunte Tristran parler, ïl, en cuntent diversement : Oï en ai de plusur gent ; Asez sai que chescun en dit, Eçojqu’il unt mis en escrit, . „ , Mès, sulun ço que j’ai oï, _ . T Nel dient pas sulun Breri, / [ . Ky soit les gestes e les cuntes De tuz les reis, de tuz les cuntes Ki orent esté en Bretaingne. (En l’espèce, il s’agit simplement pour Thomas d’appuyer par un témoignage imposant l’historicité de ce fait que Tristan a envoyé en message auprès d’Isolt non pas Governal* mais Kaherdiri). Qui était Breri ? Selon G* Paris, il ne serait autre que ce « famosus ille fabulator Bledhericus, qui tempora nostra paulo praevenit », dont parle Giraut de Barri 11 serait donc un barde du pays de Galles », presque contemporain de Thomas. On ne saurait contester que Bledhericus et Breri sont un seul et même nom, mais il ne suit pas de là que le Bledhericus de Giraut de Barri et le Breri de Thomas soient un seul et même personnage. C’est ce qu’ont bien montré plusieurs critiques. Parmi les arguments si fortement groupés par M. Brugger, et que nous tenons pour valables, qu’il nous suffise de rappeler celui-ci : tout ce que nous savons du Breri de Thomas, c’est que Thomas se le représentait comme un poète ou un chroniqueur i. Descriptio Kambriae, éd. Dimock, t. Vï, chap.xvn.