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Page:Thomassy - Essai sur les ecrits politiques de Christine de Pisan.djvu/117

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Pour ce qu’a eulx je ne suis convertie.
Bataille m’ont si cruelle bastie,
Que bien cuident m’avoir jà presqu’enclose.
Mon chier seigneur, etc.

Pour leur assaulz ne seray alentie
De mon propos ; car c’est commune chose
Que l’en cuert sus à qui droit deffendre ose.
Mais, se je suis de sens pou avertie,
Mon chier seigneur, soïez de ma partie.

N° 8038-3[1] (f° 7).


ENSEIGNEMENS MORAUX.

« En suyvent plusieurs beaulx dicts et enseignemens de la saige Christine de Pisan à son fils, utiles et prouffitables :

I.

Filz, je n’ay mie grant trésor
Pour t’enrichir. Pour ce, dès or
Aucuns enseignemens monstrer
Te vueil, si les veuilles noter.

Amour et crainte de Dieu, jeunesse laborieuse et réglée, étude des sciences, choix d’un état, devoirs de sa position, devoirs envers la société, envers ses supérieurs, ses égaux, ses inférieurs et envers soi-même, envers ses

  1. Ms. n° 361, Saint-Victor.