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Page:Thomassy - Essai sur les ecrits politiques de Christine de Pisan.djvu/119

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Trop petit vault bons exemples ouyr,
A qui ne veult contraires meurs fouyr

Propice au monde et à Dieu acceptable,
Estre ne puet homs, s’il n’est charitable

Prince cruel et rapineux d’argent,
Je tiens à fol s’il se fie en sa gent

Prince poyssant, à qui d’ estre repris
Ne luy desplait, est signe de grant prix

Prince où il a clémence et bonnes meurs,
De ses subgiez et d’autres trait les cuers, etc.

[1]

  1. Voici les réflexions dont le comte Rivers a fait suivre la traduction de ces Proverbes moraux :

    Of thèse sayynges Cristyne was aucteuresse,
    Whiche in makyng badde suche intelligence.
    That Therof she was mireur and maistresse ;
    Hire werkes testifie thexperience.
    In Frensh languaige was writen this sentence,
    And thus Englished dooth hit rehers
    Antoin Widevylle therl (the Earl) Ryvers
    At Westmestre, of feverer xx daye.
    And of kyng Edward Ihe xvii yere vraye (1477)
    Enprinted by Caxton
    In feverer the cold season.

    (Bibl. Spenceriana de T. Frognall Dibdin, t. IV, p. 218, et son édition du Typographical Antiquities, t. I, p. 72. London, 1810.) Ce dernier ouvrage renferme une notice littéraire sur Christine, propre à déterminer les points de contact, que celle femme établit par la popularité de ses écrits, entre nos annales littéraires et celles de l’Angleterre. (Voyez encore à ce sujet le catalogue des mss. de la bibliothèque Harléienne, l. III, p. 144.)