Aller au contenu

Page:Thomassy - Essai sur les ecrits politiques de Christine de Pisan.djvu/85

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

époque de renaissance classique où l’esprit éminemment français de Clément Marot disait de l’auteur dont il avait souvent imité les poésies légères :

« D’avoir le prix en science et doctrine,

« Bien mérita de Pisan la Christine

« Durant ses jours.

Ce témoignage semble s’adresser spécialement au livre en question, réimprimé en 1536[1]. Mais quoi qu’il en soit, les éditions de cette époque sont souvent aussi rares que des manuscrits, et ne constituent pas ce que nous appellerions de nos jours la publicité de ce livre. Aussi demandons-nous qu’il soit réellement publié, c’est-à-dire rendu aux besoins d’une science qui aime le grand air, et ne doit plus s’enfermer dans des cabinets de curiosités pour l’unique plaisir de quelques bibliophiles.

Les progrès des études historiques nous semblent donc réclamer au même titre la publication du Livre des trois Vertus et celle du Livre de la Paix. Si ce dernier s’adresse au Dauphin et aux hommes d’Etats, l’autre s’adresse à la Dauphine et aux

  1. Du Verdier, Bibliothèque françoise, p. 165.