Page:Thory - Monographie ou histoire naturelle du groseillier, 1829.djvu/103

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la terre dans laquelle il végète naturellement.

Le Groseillier croît spontanément partout.

Non seulement la France, l’Angleterre et l’Écosse l’offrent aux regards des naturalistes, mais on le trouve encore dans les pays situés sous les tropiques d’Asie, d’Afrique et d’Amérique ; dans toute l’Europe, au nord et au midi : la Hongrie, la Laponie, la Suède, la Russie, la Sibérie, la Tartarie, et ailleurs. Le capitaine Herbert, lors de son voyage dans l’Hymalia et aux frontières de la Chine[1] fait en 1819, trouva, dans ces contrées, une immense quantité de Groseilliers à fruits rouges. Son expédition avait un but militaire ; on voulait savoir en Angleterre, si les montagnes du Thibet, couvertes, près des tropiques, de neiges éternelles, étaient une barrière destinée par la nature à séparer perpétuellement les empires de l’Asie, ou si une troupe armée pouvait les franchir. Il établit son camp à 5400 mètres au-dessus du niveau de la mer. Là les forêts avaient disparu ; mais les genévriers, les Groseilliers noirs et rouges donnaient

  1. Revue britannique, n° 19, Janvier 1827, p. 119.

    Les monts Hymalia séparent l’Indoustan du Thibet et de la Tartarie : c’est au milieu de ces aspérités que se trouvent les trois sommets les plus élevés du globe. L’Hymalia, à cause de sa prodigieuse hauteur, jouit d’une température semblable à celle de l’Europe.