Page:Thory - Monographie ou histoire naturelle du groseillier, 1829.djvu/104

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encore leurs baies. On remarqua dans cette station une nouvelle variété de groseilles rouges dont les fruits étaient très doux et sans aucune acidité. Le lendemain, les voyageurs atteignirent 4000 mètres. Mais là il n’y avait plus de végétation.

Le capitaine Herbert a encore trouvé d’excellentes groseilles autours d’un village nommé Tachigang, de la domination chinoise, situé sur le penchant de la montagne Pierkyul.

On rencontra moins fréquemment à la vérité le Groseillier dans les vallées des montagnes des pays très chauds. L’Espagne, l’Italie, le Portugal, la Médie et l’Arménie le présentent plus rarement.

Mais dans quels sols les Michaux, les Pallas et les autres intrépides voyageurs les ont-ils donc trouvés ? Dans quelle terre végétaient ces arbrisseaux ? Leurs ouvrages vont nous répondre. C’est dans les vallées des montagnes, les fentes des rochers, la lisière des forêts, les troncs d’arbres abandonnés, le creux des vieux saules, enfin partout où la nature et les diverses révolutions du globe ont accumulé et accumulent encore tous les jours de nombreux dépôts de feuilles, d’immenses débris de végétaux.

Ce qui précède démontre suffisamment, 1°. que notre arbrisseau, pour prospérer, a besoin d’air,