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que la cinquième année les deux buissons sont en plein rapport : la différence est trop petite pour que le cultivateur néglige le moyen des semis.

Il y a plus, c’est que la cinquième année, le buisson venu de semis est plus gros et mieux fourni de branches que celui venu de boutures. Nous l’engageons donc à essayer les semis, et à s’écarter de la routine à cet égard. Il aura la chance d’obtenir des baies plus grosses, peut-être la gloire de fournir aux botanistes des espèces nouvelles, enfin de conserver au Groseillier sa vertu germinative.[1]

Cette digression nous a écarté de notre sujet, nous allons le reprendre.

On sème les pépins du Groseillier à l’automne ou au printemps.

Les semis d’automne seront faits aussitôt la cueillette des fruits dans leur plus parfait état de

  1. Nous ignorons trop sans doute jusqu’à quel point nous parviendrons à diriger et modifier ce que l’on appelle hasard ou jeu de la nature. Les semis offrant des créations et des combinaisons infinies, les effets ont dû ètre souvent, pour l’homme cultivateur, des sujets d’observation et de profondes méditations ; mais la durée de la vie est si courte, si traversée, qu’elle ne nous permet pas toujours de conduire jusqu’à leur dernier résultat les plus simples expériences. (Lelieur, De la Culture du Rosier, p. 61).