Page:Thory - Monographie ou histoire naturelle du groseillier, 1829.djvu/119

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amendé. On devra préalablement labourer profondément la plate-bande qu’on leur destine, et en ôter exactement les pierres et les cailloux qui pourraient empêcher les racines de s’étendre. Quelques cultivateurs passent la terre à la claie. Cela fait, on arrachera un talon, ou l’on coupera un tronçon de la tige du Groseillier, de la longueur d’environ six pouces ; on en ôtera toutes les feuilles un peu au-dessus de la base du pétiole, avec des ciseaux, c’est-à-dire qu’il n’y a aucun inconvénient à laisser sur la branche coupée une portion de cet organe. On fera, avec un plantoir, un trou dans la terre, à une profondeur de trois pouces, pour y placer la bouture, en ayant l’attention de ne laisser que deux ou trois yeux sur la partie du tronçon qui se trouvera dehors. On les plantera, en rigole, à un pied de distance, de manière qu’on puisse facilement biner et enlever les mauvaises herbes. On arrosera pour rapprocher la terre des boutures. On couvrira la plate-bande de paille courte de l’épaisseur d’un pouce, et on la tiendra fraiche.

On emploie encore, pour multiplier le Groseillier, la bouture en rameau, indiquée par Thouin comme propre à cet arbrisseau. On choisit une jeune branche ramifiée, on l’enterre à trois pouces dans toute sa longueur, excepté le gros bout qu’on laisse saillir sur la terre. Elle est