Page:Thory - Monographie ou histoire naturelle du groseillier, 1829.djvu/68

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blanchâtre. Les épines sont droites, roides, disposées par deux ou trois ensemble. Ses feuilles, un peu velues, sont petites, à trois ou cinq lobes arrondis, crénelés, incisés ; elles sont portées, sur les branches adultes, par des pétioles pendans : ces mêmes pétioles sont redressés sur les branches de l’année. Les fleurs, d’un blanc sale, naissent, solitaires ou par deux, de petits bourgeons insérés dans l’aisselle des pétioles ; elles sont attachées à un petit pédicelle muni d’une ou deux bractées, lequel est lui-même adhérent et comme soudé à un petit appendice, qui n’est autre chose qu’un pédoncule avorté, absolument semblable au pédoncule qui supporte les pédicelles des fleurs des Groseilliers à grappes. Ce pédoncule avorté est parfois très long. À ces fleurs succèdent une ou deux baies, rondes, verdâtres, couvertes, quand elles sont jeunes, de petits poils mous qui tombent à leur maturité. Les divisions du calice et le style sont persistans et couronnent les baies.

OBSERVATIONS.

Ce Groseillier croît partout dans les haies, et dans les vallées des montagnes. Linné a séparé cette espèce d’après les baies lisses, et d’après la considération des baies hérissées, ou presque épineuses. Mais on a reconnu que cette dernière circonstance n’est pas un caractère spécifique, et qu’elle se retrouve indifféremment sur le Ribes uva crispa et sur le Ribes grossularia.