reusement, écrit-il que les demandes qu’on m’a faites étaient des plus faciles, puisque j’y ai répondu passablement et que le résultat a été plus favorable que je ne le méritais. » Pure modestie ! Il ajoute, faisant un retour sur les escapades de l’année, qu’il y a en lui « plus de faiblesse que de propension à mal faire. » L’aveu est gentil, pour un garçon de vingt ans, dans sa naïveté qui charme, et il conclut : « La ville de Rennes me plaît beaucoup, rien ne me manque : la bibliothèque, le théâtre, une chambre tranquille, commode et point d’amis !!! Que demanderais-je de plus ? » Le philosophe pessimiste s’éveille !
Ce jour même, 14 novembre 1838, Charles Leconte de Lisle prenait sa première inscription de droit. J’en ai trouvé le certificat dans les archives.
J’autorise M. Le Conte de Lisle[1] à prendre une première inscription sans représentation de son acte de naissance, parce qu’il s’oblige à le déposer avant la fin du mois, sinon son inscription serait de nul effet pour lui.
Et cette autorisation, signée du doyen Vatar,
- ↑ Le nom Le Conte est ici en deux mots et Lisle en un ; sur le registre de la Faculté de Lettres, il est écrit : Le Conte de L’Isle en cinq morceaux.