Page:Tiercelin - Bretons de lettres, 1905.djvu/91

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férence que son fils marquait pour ses études, de ses pertes d’inscriptions successives, de l’impossibilité pour lui de subir son premier examen, bref de toute une année gâchée, après un an déjà gaspillé pour le baccalauréat ès-lettres, M. Leconte de L’Isle écrivit à son fils pour le rappeler au devoir et le prier de tenir un peu plus compte des observations de son oncle de Dinan. La lettre était sérieuse ; elle dut être accentuée par une glose solennelle de M. l’oncle de Dinan. La double mercuriale fit son effet sur l’étudiant coupable et nous trouvons le gentil témoignage de son repentir et de ses bonnes résolutions dans une lettre adressée à M. Louis Leconte.

Mais on sait ce que valent ces promesses de la vingtième année.


M. Leconte de L’Isle disait vrai, M. de Salvandy avait bien mérité de la Bretagne en accordant à Rennes une Faculté des Lettres : son fils put assister à la séance d’installation ; elle eut lieu le samedi 1er décembre 1838. Le Palais Universitaire actuel n’était pas encore bâti : on projetait d’en construire un sur la Motte ; M. Chevremont développait dans l’Auxiliaire Breton les raisons qui imposaient cet établissement à la Ville. Il faut, disait-il, s’appuyer