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X


La paix faite avec ma marraine, il me resta de ce jour une impression pénible et douce. J’étais profondément touchée de l’intérêt que me témoignait Maxime, et cependant ce frère adoptif, cet ami, m’inquiétait. Le mystère de nos entrevues créa bientôt de nouvelles émotions. Sous un prétexte futile, je m’échappais le matin ; je descendais le sentier caillouteux et roide, mal assurée sur mes petits souliers de cuir jaune, accrochant ma robe aux tenaces orties, aux clôtures, aux angles éboulés des murs. Puis, dans le remous frôleur des hautes