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Page:Tinayre - L Amour qui pleure.djvu/105

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— Il faut prendre des forces… Voici du vin d’Espagne, des biscuits… Préfères-tu ?…

— Rien… ôte tout ça… L’Indicateur ?

— C’est que… J’ai regardé… En partant ce soir, tu n’auras pas la correspondance avec le rapide de Toulouse… Il faudra coucher à Brive… Tu ne peux pas…

— Je partirai…

— Demain matin… Attends demain matin, je t’en prie… Tu prendras de l’éther pour dormir… Je serai moins inquiète… Vois ! Il y a un train à six heures… Je te réveillerai moi-même… Tu serais à Paris le soir, à Budapest après-demain…

Clarence répète :

— Après-demain !… Tu es sûre ?… Mais c’est impossible, Pauline !… Je ne peux pas arriver là-bas si tard… Il faut… il faut trouver un moyen… Si par Clermont je pouvais gagner quelques heures !… Non, donne, je verrai moi-même…

Il feuillette l’Indicateur, mais sa vue est brouillée, sa main tremble…

— Je ne peux pas… Regarde… Après-demain ! Oh ! je veux pourtant être là quand…