Page:Tinayre - L Amour qui pleure.djvu/121

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amour, une chose à toi tout seul, une chose sacrée…

Clarence parut gêné. Il murmura :

— Je t’assure… elle est très délicate… très bonne… Et je lui ai fait tant de chagrin, déjà !… Ses intentions sont excellentes…

— Oui, oui… je sais…

— Avoue-le, Pierrevaux… Ça te choque ?

— Oui… Ça m’ennuie pour toi…

— Voyons ! tu ne vas pas croire que… Pauline ne peut être qu’une amie… Oh ! Pierrevaux ! Après ce que je viens de te dire… mes larmes que je ne retenais plus…

— Parbleu ! dit brutalement le sculpteur, ça ne serait pas le moment… Et puis, je ne crois pas que tu en arrives jamais à cette réconciliation… Mais je crois, mon pauvre garçon, je crois que tu ne réagis pas dans le meilleur sens… Tu souffres ! c’est bon. Tu t’affales ! c’est mauvais… La souffrance n’est pas une excuse… Quand on est ce que tu es, ce que nous sommes… Ah ! bon bon Dieu de bon Dieu ! Clarence, tu n’es pas allé plus loin que moi dans le désespoir… J’aimais Madeleine, je l’avais dans le sang, dans le cœur, dans le cerveau… Elle était tellement artiste