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Page:Tinayre - L Amour qui pleure.djvu/144

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« Ce sera très beau ! pensait-il, ce sera mon chef-d’œuvre… »

Quand il voulut se mettre à l’œuvre, Pauline demanda la permission de rester dans l’atelier.

— Je broderai. Je me ferai silencieuse et toute petite… Je t’en prie !…

— Tu sais bien que j’ai toujours travaillé seul.

— Seul ?… En es-tu bien sûr ?

Elle pâlit, et ses yeux se mouillèrent. Clarence fut bien étonné de cette jalousie rétrospective.

— Vois-tu, reprit-elle, j’ai l’habitude d’être avec toi, pendant des heures, depuis…

— Je ne suis plus malade.

— Ne puis-je soulager que les maux physiques ?… Tu me fais peu d’honneur…

— Allons ! tu viendras… mais quand j’aurai commencé ma symphonie… dans quelques jours.

— Ah ! cette symphonie !…


Georges s’enferma, un matin, dans la vaste pièce qui avait été, si longtemps, l’asile préféré de ses rêves. Une fine lumière rayonnait sur la