Page:Tinayre - L Amour qui pleure.djvu/198

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  — Nous y retrouverons l’auberge hospitalière,
  Le jardin, la tonnelle et ses arceaux tremblants
  Sous les folles amours de la vigne et du lierre…

» Je ne sais plus…

  Faisons ce rêve, à deux, d’un amour romantique :
On sent là tant d’anciens amours, d’anciens amants !…
Soyons « mil huit cent trente », et vivons des romans !

« Venez, Mirame !… C’est un péché que d’ânonner de mauvais vers devant un si beau paysage… Pourtant, ils avaient un autre son, ces vers, autrefois !

Il souriait nerveusement, avec une envie de pleurer.

— Venez, petite ! La vraie poésie du paysage, c’est vous, votre jeunesse, votre grâce et ce reflet du passé qui est sur vous.

Elle comprit peut-être, et, gentiment, elle embrassa M. Chalouette :

— Comme vous savez dire des choses !… Ça fait plaisir… Et puis, je vous assure, ils ne sont pas si mal que ça, vos vers, pas si mal !…

Sur la route de Vauboyen, il essaya de secouer la tristesse envahissante et d’amuser Mirame