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Page:Tinayre - L Amour qui pleure.djvu/199

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par des anecdotes. Il lui raconta que cette vallée avait abrité les amours de Victor Hugo et de Juliette Drouet.

— Il y a, dans les Rayons et les Ombres, un très beau poème qui s’appelle la Tristesse d’Olympio, et qui a été inspiré par cette vallée de la Bièvre.

Mirame n’avait point lu la Tristesse d’Olympio et elle ignorait Juliette Drouet. Naguère, l’école laïque avait proposé à son culte un Victor Hugo, poète et grand-père, modèle des vertus républicaines et des vertus familiales, personnage quasi mythique dont elle avait vu l’enterrement et l’apothéose, un jour de mai 1885… Elle était bien sûre qu’il n’avait pas eu de maîtresses et que « tout ça, c’était des racontars ».

— Mais pourquoi ?

— Pensez donc !… Victor Hugo !

C’était bon pour les poètes de la Plume, de faire la noce ! Cette histoire de maîtresse scandalisait Mirame, affreusement. Elle rappela le sujet de sa composition, au certificat d’études : « Dites ce que vous savez de Victor Hugo… » Eh bien ! s’il avait eu des maîtresses, on l’aurait su, et l’on n’aurait pas