Page:Tinayre - L Amour qui pleure.djvu/273

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statue peinte, au sourire insolent. Celui-là aussi était un grand savant… C’est lui qui t’offre le fruit mortel de la science et qui te dit tout bas : « Vous serez semblable à Dieu… » Ne trouble pas la paix des morts, Franckel, ne regarde pas au delà de la vie… Crains le vertige…

» — Je te remercie de ton sermon, répliqua-t-il d’un ton railleur… Tu me prends pour un bon petit provincial, bien dévot, dont le chagrin a un peu tourné la tête… Sache que j’ai causé avec Claymore, ce matin…

» — Le médecin écossais ? l’émule de Grookes ? Il est ici ?

» — Nous logeons dans le même hôtel. Je l’ai vu, j’ai vu son médium, mademoiselle Sylvia, qu’il emmène au Congrès des Spirites de Rome. Tu hoches la tête, tu ris ?… C’est facile… Mais si tu voyais, de tes yeux…

» — Quoi ?

» — Ces phénomènes que tu nies parce que tu ne peux les expliquer ?

» — Claymore accepterait-il la présence d’un témoin sceptique ?

» — Il l’acceptera. C’est un honnête homme, incapable de supercherie…