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Page:Tinayre - L Amour qui pleure.djvu/275

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nants dis-je à Franckel… Quel fantôme se hasarderait parmi ces vestiges du siècle philosophe ?… Peut-être le don Juan d’Hoffmann… ou la belle Antonia, ou la poupée de Coppélius…

» — Hé ! monsieur, ne vous hâtez pas de rire ! fit une voix tranquille, tout près de moi. J’ai vu, hier soir, à cette place où vous êtes, la dauphine Marie-Antoinette, blonde et poudrée, et maigrelette dans sa robe à grand panier en drap d’argent. Je vous la ferai voir, cette nuit encore, si elle daigne venir… Elle était une petite fille de quatorze ans, déjà fiancée et mariée par procuration, quand elle s’arrêta une journée à Fribourg, sur le chemin de France… Cette salle lui plaît… à cause du joli souvenir puéril… Mais quoi, monsieur Franckel, vous êtes jaloux ?… Je n’appellerai pas la dauphine cette nuit, je vous assure… Et puis, il faut compter avec l’humeur de Sylvia…

» — Docteur, dit Gérard, je vous présente monsieur de Cormières, un ami d’enfance… Le docteur Claymore, qui veut bien être mon hôte… Et mademoiselle Sylvia ?

» — Elle repose. Elle a besoin de forces…

» Nous nous assîmes. Je me demandais ce