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IV


Georges Clarence avait grandi dans une maison froide et paisible, entre le Palais et la cathédrale d’une petite ville de l’Ouest. Il avait des tantes religieuses, un cousin curé et deux grands-pères magistrats, dont les portraits sombres le suivaient toujours des yeux comme pour lui reprocher quelque chose.

Dans les yeux si doux de sa mère, il voyait parfois ce même regard… Madame Clarence, enténébrée par les crêpes du veuvage, vivait avec ses souvenirs et le culte des traditions de famille. Elle eût souhaité retrouver, dans son fils unique, le mari qu’elle avait admiré sous