Page:Tinayre - L Amour qui pleure.djvu/47

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— Jeanne raconte que son bébé pèse dix-neuf livres… trois livres de plus que Pierrot… Hein ! quel mensonge… D’abord, il est bouffi, son fils, il est bouffi !

— Qu’est-ce que ça te fait ? disait Georges.

— D’abord, toi, tu ne t’intéresses pas à ton enfant…

C’était vrai. Georges s’intéressait peu à l’enfant, et de moins en moins il s’intéressait à Pauline. Elle avait cru qu’il suffit de s’épouser pour s’aimer, et qu’après le mariage, on est tranquille, une fois pour toutes… Georges, parce qu’il écrivait des notes blanches et noires sur du papier rayé, ne différait pas, croyait-elle, des gens qui font honnêtement leur métier : commerçants, magistrats, médecins, industriels… Et elle blâmait sa manie de n’être pas « comme les autres ».


La Symphonie, deux Suites d’orchestre, un recueil de mélodies, commencèrent la grande réputation de Georges Clarence, et, quatre ans environ après son mariage, l’Opéra-Comique représenta Sylvabelle, conte féerique, dont il avait écrit la musique et le livret… En quelques