propos de ses voisins lui apprirent que la chanteuse voulait se fixer à Paris et qu’elle avait acheté un hôtel rue Raynouard.
— C’est monsieur Clarence qui a déniché cet hôtel, une petite merveille !
Pauline eut la coquetterie de sourire :
— Mais oui… il m’en a parlé…
Elle déclara que l’Alberi était assez agréable, « un peu surfaite », et qu’elle ne fournirait pas une longue carrière à Paris. Et jamais plus elle ne parla de Béatrice.
Les jours passaient, Clarence et Béatrice s’étaient repris, plus ardemment. Il travaillait à la Symphonie amoureuse. Elle vivait loin des importuns, toute à son art et à sa passion. L’étude, la lecture, les répétitions, quelques promenades, occupaient les heures qu’elle ne donnait pas à Clarence.
Alors, Pauline s’émut réellement. Elle n’était pas nerveuse et savait se dominer, et elle n’avait pas envie de compromettre par des « gaffes » la tranquillité du logis. Elle aimait Georges, à sa manière, parce qu’il était son mari, et qu’elle croyait à la valeur absolue du contrat conjugal. L’idée de rompre ce contrat, même par ven-