Page:Tinayre - La Douceur de vivre.djvu/17

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longer, puisque M. Guillaume Wallers va partir pour Naples.

Mademoiselle Émilie, qui sait tout, hoche la tête… Il y aura peut-être, ce soir, chez les Wallers, un festin de réconciliation, mais sera-ce bien en l’honneur des Van Coppenolle ?… On dit… on dit tant de choses !…

— Quoi ?… Est-ce que Marie Wallers et le docteur ?…

Mademoiselle Hautremont rend à la fille des Wallers son nom de demoiselle. La duègne rectifie :

— Madame Laubespin n’est pas divorcée, pas même séparée légalement… Une réconciliation serait facile… Or, il paraît que le docteur Laubespin doit venir bientôt à Pont-sur-Deule… Il est en procès avec la vieille dame qui a loué sa maison du faubourg…

— L’occasion serait excellente… dit mademoiselle Hautremont, toute pensive…

— Aujourd’hui, peut-être… Le train de Paris arrive à cinq heures… Et il est certain que monsieur Wallers attend quelqu’un… Le pauvre cher monsieur a trop souvent recollé le ménage de sa nièce. Il préférerait raccommoder celui de sa fille.

Mademoiselle Hautremont ne peut qu’approuver ce sentiment. Certes, on ne doit pas