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XXIII


Isabelle et Marie étaient à Rome depuis vingt-quatre heures. Elles avaient quitté Pompéi en l’absence d’Angelo.

Ni les musées, ni les jardins, ni les églises ne tentaient madame Van Coppenolle. Elle suivait sa cousine ; mais, quand son corps était au Vatican, ou au Colisée, son âme errait à travers le monde. Elle voyait, comme un panorama, l’Europe à vol d’oiseau, Courtrai presque en haut, Naples tout en bas, et le bateau qui conduit Frédéric Van Coppenolle, à Anvers, et les trains qui filent entre Naples et Rome, et qui peut-être amènent un amoureux repentant et désespéré… Le reste de l’univers est un nuage…

Isabelle ne se plaisait qu’à dormir et à pleurer, Elle disait à Marie : « Comme nous allons être