Page:Tinayre - La Douceur de vivre.djvu/65

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

— Tant pis ! Ce serait bien amusant que vous fissiez des folies !… Emmenez-moi. Je vous jure que personne ne saura rien.

Mais Wallers, avec une terreur comique, déclara qu’il ne se chargerait pas d’Isabelle.


Vers onze heures, le vieux Meurisse dit à Claude qu’ils pourraient bien reconduire M. di Toma jusqu’à son hôtel.

Le descendant des Atranelli n’avait aucune envie de se retirer. La politesse l’obligea pourtant d’accepter la compagnie du filateur et de Claude. Ce furent des adieux touchants. Angelo n’embrassa pas M. Wallers, mais il lui répéta qu’il le considérait « comme un second père ». Il dit aussi à madame Wallers que la signera di Toma lui serait à jamais reconnaissante d’avoir accueilli son enfant. Jamais orphelin, quittant sa famille adoptive pour une expédition dangereuse, ne fut plus ému qu’Angelo. Pourtant, il devait rester un jour encore à Pont-sur-Deule afin de visiter Sainte-Ursule, l’hôtel de ville et le petit musée municipal.

Il baisa la main de l’ « Infante » qu’il avait fort peu regardée, et lui exprima son immense plaisir de lui montrer bientôt la belle Naples. Et il insinua que madame Van Coppenolle serait aussi la bienvenue.