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Page:Tinayre - Les Lampes voilees.djvu/31

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ri, je ne mens pas… pas à vous… D’abord, je ne sais pas ce qu’on a contre moi… On m’a pris mes livres pour me punir, et il n’y a que ça à quoi je tiens… Ils sont à moi, puisque vous me les avez donnés. Pas vrai, dites, Mademoiselle ?

— L’écoutez pas. Y a pas pire que ce garçon ! crie la fille de service.

— Voyons, Marie, dit Laurence, vous pouvez punir Pierquin, s’il le mérite, autrement qu’en lui ôtant ses livres. Ils sont bien à lui. Je les lui ai donnés… On va les lui rendre et, pour vous remercier, il promettra d’être plus docile…

— Et poli !

— Et patient ! ajoute madame Dobre.

— Docile, poli, patient, répète Laurence. Enfin un exemple de sagesse et de raison pour ses camarades, pour ce petit nouveau qui est un Parisien, lui aussi…

Sur la tête rasée du gamin, elle pose délicatement sa main brune.

— Tu promets ?