Page:Tinayre - Les Lampes voilees.djvu/43

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


II


Le soir est tombé… Les grandes baies lumineuses des pavillons éclairent le parc désert. Dans l’avenue, bordée de fusains en charmilles, Laurence accompagne la vieille femme et le soldat.

— Vous voyez… Tout s’est bien passé. Madame Dobre restera près de votre petit jusqu’à ce qu’il s’endorme, et je le reverrai demain. Vous pouvez partir tranquilles. L’enfant ne pleurera plus… Quoi ? Cela vous étonne ?… Les enfants oublient vite ceux qu’ils ne voient plus chaque jour. Ils vivent dans le présent.