dans le tronc de l’arbre, et la fontaine. J’ai jeté du grain aux pigeons et me suis hasardée jusqu’au seuil de la seconde cour. Alors, le petit hodja, avec un sourire, m’a fait signe de passer, et nous avons tous passé, et nous nous sommes arrêtés tous devant le mur de gauche, plaqué de belles faïences où s’ouvre la grille du tombeau d’Eyoub… En face, la mosquée fermée par un rideau de cuir, dominée par deux minarets blancs… Et comme personne ne nous disait rien, j’ai suivi le petit hodja qui était bien responsable de mon audace, et je suis allée regarder l’intérieur du tombeau. Il y a beaucoup de cierges, des rideaux de soie pourpre, un grand catafalque chatoyant, des choses indistinctes qui luisent dans l’ombre, comme des trésors… On peut voir des choses plus belles, mais cela, c’était beau, à cause de la difficulté, du danger… Loti l’a vu, le tombeau d’Eyoub, mais il s’était déguisé ! Il n’a pas eu de mérite. Loti ! Tandis qu’une Parisienne, qui est allée dans ce sanctuaire, avec une robe fourreau, un chapeau cloche et
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