Page:Tiphaigne de la Roche - Sanfrein, ou mon dernier séjour à la campagne, 1765.djvu/13

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Il aimait la bonne compagnie, quoiqu’il ne le choisit pas toujours parfaitement. Sa table était bien servie, mais sans superfluité. Il avait des Vins du meilleur cru et de la meilleure année. Sans haïr la table, sans en faire sa passion, qu’il y tenait plus ou moins, selon qu’il tenait plus ou moins, selon qu’il voyait que ses conviés s’y amusaient. Peu à peu il prit du goût pour les longues séances, devint un des grands connaisseurs en Vin, et l’un de ceux qui en usaient le plus. Ainsi, le modéré et le presque Philosophe Sanfrein, ne donna d’abord que dans trois excès, le jeu, le vin, et les femmes. Il s’était abandonné tout naturellement aux circonstances, il n’y pensait pas ; et quand il vint à faire réflexion, il fut tout étonné du genre de vie qu’il menait. Engagé dans les plaisirs beaucoup plus qu’il n’eût pu