Page:Tiphaigne de la Roche - Sanfrein, ou mon dernier séjour à la campagne, 1765.djvu/152

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tardera pas à n’être affecté d’aucun. L’art du Cuisinier est une ressource, mais insuffisante, comme le prouve l’appétit languissant de quiconque fort à ce point des bornes de la modération. Ce que nous disons des plaisirs du goût, doit s’entendre dans plaisirs qui ont leur siège dans les autres organes des sens, même dans le cœur et l’esprit. La modération est suppléer nulle part. Vous voyez que le raffinement est une suite de l’abus, et ne peut remplacer les plaisirs simples. Ainsi, bien loin que les efforts de l’art dans ce genre, soient une preuve que la Ville est le séjour de la volupté ; c’est plutôt une preuve que les plaisirs simples, c’est-à-dire, les vrais plaisirs en sont bannis. Ce raffinement qui, dans les Villes, annonce la décadence