Page:Tiphaigne de la Roche - Sanfrein, ou mon dernier séjour à la campagne, 1765.djvu/87

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par des pores qui ne semblaient pas destinés à cette fonction. Là, telle autre ne peut s’élever que par des voies particulières que Soulange lui a tracées. Enfin, la nature, contrainte en mille manières, se plie et se replie de toutes façons, et souvent se trouve forcée de dévoiler ce qu’elle cachait dans son cours ordinaire. Je vis, entre autres, des tulipes et des lys rapprochés et abouchés les uns aux autres, chaque tulipe a une fleur de lys : cet arrangement excita ma curiosité plus qu’aucun autre, et je ne pus m’empêcher de demander à Soulange quel était le but de cet appareil singulier. « Cette question, me répondit-il vous engage plus loin que vous ne pensez. Vous sentez-vous assez de courage pour essuyer une dissertation ? »