Page:Tiphaigne de la Roche - Sanfrein, ou mon dernier séjour à la campagne, 1765.djvu/88

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Je doute fort, repris-je, si vous auriez autant de patience à m’éclairer que j’aurais d’envie de m’instruire. Je m’estimerais trop heureux si je pouvais être initié aux mystères dont vous vous occupez si agréablement. « Quant aux mystères, poursuivit-il, je vous en ferai voir tant que vous voudrez, même où vous en soupçonnez le moins du monde ; mais quant à les dévoiler, c’est une autre affaire ; la Physique y va si lentement que c’est pitié. Tous les hommes sont ignorants ; les Philosophes savent seulement par où ils le sont : mais je viens à l’éclaircissement que vous m’avez demandé. J’ai ici quelque part une plat-bande occupée par le grand fraisier des jardins ; et à quelques pas de là une autre pour le petit fraisier des bois. Ce